Partie 6 : Les 9 causes du vieillissement - Détection des nutriments




Partie 6 : Les 9 causes du vieillissement - Détection des nutriments

Les causes du vieillissement -

La sixième cause du vieillissement que nous abordons est liée au mauvais fonctionnement au cours du temps de la chaîne de détection des nutriments. Mais qu’est-ce qui amène ce mécanisme à mal fonctionner ?

Les voies de détection des nutriments

Dans les cellules, les voies de détection des nutriments adaptent le comportement de nos cellules et l’activité de leur métabolisme à la quantité de nutriments dont disposent nos cellules.  

Grosso modo, au niveau de l’organisme, s’il n’y a pas assez à manger, le corps a tendance à réduire l’appétit sexuel de l’animal et à mettre le corps en mode survie pour pouvoir vivre plus longtemps et se reproduire lors de temps meilleurs. Il se passe un phénomène analogue au niveau de la cellule.

La restriction calorique est d’ailleurs la seule méthode validée scientifiquement pour augmenter l’espérance de vie en bonne santé chez tous les mammifères testés. Cette augmentation peut mener à une espérance de vie rallongée de 30 %, chez certains primates par exemple.

La détection de nutriments concerne, sans surprise, les voies de signalisation liées à l’insuline et à la détection de glucose à la surface des cellules. Cela concerne également les sortes d’interrupteurs centraux que sont l’enzyme AMPK, qui détecte la rareté des nutriments, et le complexe mTOR qui détecte l’abondance d’acides aminés. Les sirtuines sont aussi des interrupteurs centraux qui décèlent des états faibles en énergie en détectant la concentration en NAD+ qui est aussi le carburant de protéines qui réparent l’ADN…

 

En théorie, on suppose aujourd’hui que lors du vieillissement, le stress cellulaire et le nombre de lésions des cellules augmenteraient. Les niveaux de radicaux libres dans le corps augmenteraient parallèlement à ce phénomène, dans le but de préserver l’organisme.

Au-delà d’un certain point, ces niveaux cesseraient de maintenir l’équilibre cellulaire et pourraient aggraver les problèmes associés à l’âge.  Le rôle des radicaux libres n’est donc pas encore clair pour les scientifiques; c’est une question qui fait vraiment débat.  

Pour résumer, ce lien entre la détection de nutriments et la longévité explique que certains médicaments contre le diabète, comme la metformine, semblent prolonger la durée de vie par l’intermédiaire de l’activation de l’AMPK chez les vers et les souris. D'ailleurs, certaines études sont encourageantes concernant son effet sur l’homme. Des études plus complètes sont en cours à ce sujet.

SOURCES:

Guilhem Velvé Casquillas sur http://www.longlonglife.org/